L’éco-conduite pour réduire sa consommation et les émissions
- Publié le 13 décembre 2019 par Diane Moreau, mis à jour le 04 mai 2022
L'éco-conduite fait partie des notions abordées dans la thématique de l'environnement au Code de la route. Ce concept repose sur des principes simples de conduite économique et écologique en adoptant un comportement responsable sur les routes. Ainsi, l'éco-conduite vise à diminuer la consommation de carburant, les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre ou polluants. En cas de pic de pollution, des dispositifs permettant de réduire les émissions de polluants sont mis en place tels que la réduction temporaire de la limitation de vitesse ou la circulation différenciée (vignette Crit'Air).
Sommaire :
Quels sont les principes de l'éco-conduite ?
L'éco-conduite est une conduite intelligente qui permet de réduire la pollution sonore et environnementale, la consommation de carburant, le risque d'accident et permet de faire de réelles économies.
Tout comme les concepts d'écomobilité et d'achat éco-responsable, l'éco-conduite s'inscrit dans une démarche de réduction des émissions polluantes afin de garantir une bonne qualité de l'air et d'accroitre le développement durable.
Tout candidat au Code de la route et au permis de conduire se doit de connaître les principes de base de l'éco-conduite.
Comment avoir une éco-conduite ?
Afin d'avoir une conduite économique et pour réduire la consommation de carburant, le conducteur peut suivre les principes d'éco-conduite suivants :
- Au démarrage, le moteur est froid et peut consommer jusqu'à 50% de carburant en plus lors du premier kilomètre. Il est donc nécessaire d'accélérer doucement lors des premiers kilomètres pour limiter la surconsommation et les émissions de CO2. Attention : faire chauffer le moteur à l'arrêt plusieurs minutes avant de partir est inutile.
- Changez de vitesse dès 2000 tours/minute (moteur Diesel) ou dès 2500 tours/minute (moteur essence).
- Circulez à bas régime moteur avec le rapport de vitesse le plus élevé.
- Ayez une conduite souple, sans accélérations brutales.
- Coupez le moteur en cas d'arrêt prolongé.
- Anticipez le comportement des autres pour freiner en douceur.
- Le système "Stop and Start" ainsi que le régulateur de vitesse permettent d'économiser sur votre consommation en carburant.
- En descente, privilégier le frein moteur afin de limiter l'usure des freins.
Conduire de façon nerveuse peut entraîner une augmentation de la consommation en carburant de 40%.
L'entretien et le chargement du véhicule
L'entretien du véhicule et son chargement font également partie des éléments indispensables afin d'adopter une éco-conduite. En effet, vous pouvez retenir que :
- Le chargement du véhicule influe de façon importante sur la consommation. Pensez à retirer les coffres de toit et porte-vélos s'ils ne sont pas utilisés.
- Contrôlez la pression des pneus au moins 1 fois par mois.
- Changez régulièrement les filtres à air.
Un filtre à air encrassé entraîne une consommation plus importante du moteur. En effet, le filtre à air permet de filtrer l'air qui arrive au moteur afin qu'il ne soit pas détérioré par des éléments extérieurs (poussières, pollen, impuretés...). Si le filtre à air est encrassé, il risque d'envoyer un air de mauvaise qualité ou trop peu d'air au moteur. Le moteur risque donc de s'encrasser rapidement.
Un véhicule mal entretenu peut entraîner une surconsommation de carburant de 25%.
Un coffre de toit augmente la consommation du véhicule de 10% à 15%, notamment à cause de la prise au vent qui augmente en sa présence. De plus, celui-ci peut également impacter le freinage du véhicule. En cas de coffre de toit surchargé, faites attention à l'équilibre du véhicule dans les virages !
Contrôler l'énergie utilisée
Pour fonctionner, un véhicule consomme de l'énergie pour alimenter ses divers équipements. Afin de diminuer la consommation de carburant et d'électricité, le conducteur peut adopter un comportement responsable, économique et écologique.
Par exemple, celui-ci peut ouvrir les fenêtres lorsqu'il circule à une faible vitesse, mais allumer la climatisation lorsqu'il circule à vitesse élevée.
L'automobiliste peut également penser à éteindre tous les équipements qui ne sont pas utilisés sur le moment comme la climatisation, la radio, les feux de la voiture, les sièges chauffants, etc.
Adapter sa conduite en cas de pic de pollution
En cas de pic de pollution, les conducteurs peuvent avoir à adapter leur conduite afin de réduire les émissions de polluants dans l'air. En cas d'épisode de pollution, plusieurs mesures peuvent être prises par le préfet comme :
- La réduction temporaire de la limitation de vitesse
- La mise en place de la circulation différenciée
La réduction de la vitesse maximale autorisée
En cas de pic de pollution, la vitesse peut être réduite volontairement et temporairement sur certains réseaux. Cette limitation est alors affichée sur des panneaux à messages variables (panneaux électroniques) afin d'être visible par l'ensemble des conducteurs.
Dans ce cas, il est important de respecter cette baisse de limitation de vitesse afin de réduire les émissions de polluants dans l'air.
La vignette Crit'Air et la circulation différenciée
D'autres mesures peuvent également être mises en place par le préfet afin d'améliorer la qualité de l'air en cas de pic de pollution. C'est notamment le cas pour la circulation alternée et la circulation différenciée.
La circulation alternée se base sur le numéro de plaque d'immatriculation (pair ou impair) pour autoriser ou interdire certains véhicules à circuler en cas d'épisode de pollution. La circulation différenciée, qui remplace la circulation alternée, se base sur la vignette antipollution Crit'Air.
La vignette Crit'Air permet de classer les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes avec une échelle allant de 0 à 5. 0 représentant les véhicules les moins polluants : électriques ou hydrogène.
Le certificat Crit'Air doit obligatoirement être apposé sur le pare-brise lorsque le conducteur circule dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m) ou lorsque le préfet décide de mettre en place la circulation différenciée.
Ainsi, en cas de pic de pollution, les autorités peuvent, par exemple, décider que seuls les véhicules des catégories 0, 1 et 2 sont autorisés à circuler.