Permis de conduire et handicap


  • Publié le 04 septembre 2021 par Diane Moreau

Obtenir son permis de conduire en étant en situation de handicap est possible. Il sera nécessaire au candidat, ou au titulaire du permis, de déclarer son handicap et de passer une visite médicale permettant de contrôler ses capacités physiques nécessaires et son aptitude à conduire. Pour le passage des épreuves théoriques et pratiques, des aménagements sont possibles. En cas de handicap physique, des aménagements techniques du véhicule pourront être réalisés pour s'adapter aux besoins du conducteur.

Sommaire :

Les différents handicaps et leur compatibilité avec la conduite

Obtenir son permis de conduire lorsque l'on est en situation de handicap est tout à fait possible. Cela va bien évidemment dépendre du type de handicap et de sa compatibilité avec la conduite automobile.

On distingue plusieurs catégories de handicap :

Visuel

Le handicap visuel peut être très dangereux en situation de conduite. C'est pour cette raison que des règles très strictes ont été définies dans l'arrêté du 21 décembre 2005 concernant les affections médicales incompatibles avec la conduite.

Les exigences en termes d'acuité visuelle et de champ de vision permettent de définir les critères minimums requis pour l'aptitude à la conduite. On notera notamment une acuité visuelle binoculaire minimale de 5/10ème ainsi qu'un champ visuel horizontal minimal de 120°.

Physique

Le handicap physique peut être de différente nature. Il peut s'agir de raideurs ou d'amputation des membres. Fort heureusement, une personne handicapée physiquement peut en général tout de même conduire un véhicule grâce aux différents aménagements techniques possibles à l'intérieur de celui-ci.

Auditif

Le handicap auditif ne présente aucune contre-indication à la conduite d'un véhicule. En effet, les candidats sourds ou malentendants sont autorisés à obtenir leur permis et à conduire. Pour le passage des examens, des aménagements spécifiques sont possibles.

Mental ou cognitif

Le handicap mental peut être très différent d'une personne à l'autre. Dans ce cas, un examen médical permettra d'évaluer la capacité d'un candidat à pouvoir conduire. Ainsi, un candidat autiste peut tout à fait être en mesure de passer et d'obtenir son permis de conduire.

Handicap et conduite : des aménagements sont possibles

Personne handicapée

Afin de permettre aux personnes atteintes d'un handicap de mobilité de pouvoir conduire, des aménagements techniques du véhicule sont envisageables. Il existe aujourd'hui divers aménagements tels que la boule au volant, les pédales inversées ou encore les manettes accélératrices.

Lorsque ces équipements deviennent obligatoires à la conduite, une mention de restriction est ajoutée au permis de conduire du conducteur.

Malheureusement, dans certains cas, l'aménagement du véhicule n'est pas possible en fonction du type de handicap. Dans ce cas-là, le permis ne peut être délivré.

Comment passer son permis de conduire avec un handicap ?

Inscription au permis

De la même façon que pour les maladies, tout candidat handicapé doit signaler l'existence d'un handicap physique ou mental au moment de remplir son attestation d'inscription au permis de conduire.

Une visite médicale est alors obligatoire pour s'assurer que le candidat est apte à conduire un véhicule. Cet examen médical doit être effectué par un médecin agréé par la préfecture. Sachez que lors d'une demande de permis de conduire, cette visite médicale est gratuite.

Si vous obtenez le certificat d'aptitude requis à l'issue de la visite médicale, vous pourrez alors vous faire conseiller par un inspecteur du permis de conduire sur les aménagements techniques nécessaires à faire sur le véhicule.

Il vous faudra également trouver et prendre contact avec une auto-école spécialisée pour apprendre à conduire avec ces aménagements. Le CEREMH a créé une liste des auto-écoles adaptées à l'apprentissage de la conduite pour les personnes handicapées en France.

Aménagements des épreuves du permis

Les épreuves théoriques et pratiques peuvent être aménagées en fonction du type de handicap du candidat.

Pour les candidats sourds ou malentendants et les candidats dys- (dyslexiques, dyspraxiques ou dysphasiques), l'épreuve théorique est adaptée en allongeant la durée de celle-ci. L'épreuve pratique peut elle aussi être aménagée en faisant notamment appel à un interprète en langue des signes.

Pour les candidats à mobilité réduite, l'épreuve théorique peut être aménagée en fonction des besoins et l'épreuve pratique également. Par exemple, les questions de vérifications techniques peuvent être organisées au début de l'examen pratique.

Durée de validité du permis

Une fois le permis de conduire obtenu, celui-ci peut avoir une durée de validité temporaire ou permanente.

C'est le médecin agréé par le préfet du département qui détermine, lors de la visite médicale, la durée de validité du permis. Si le handicap est stabilisé et qu'il ne risque pas d'évoluer, le permis peut être délivré sans limite de temps.

Renouveler le permis de conduire après la survenue d'un handicap

Tout conducteur ayant obtenu son permis de conduire avant la survenue de son handicap n'est pas dans l'obligation de repasser les épreuves théoriques et pratiques. Par contre, la visite de contrôle médicale est obligatoire pour savoir si vous êtes aptes à conduire.

Si le handicap entraîne des aménagements spécifiques à faire sur le véhicule, il faudra prendre contact avec une auto-école spécialisée pour vous former. Dans ce cas, une régularisation du permis de conduire est nécessaire avec l'obligation de passer une épreuve de contrôle. Cette épreuve a pour objectif de contrôler votre aptitude à savoir utiliser ces nouveaux aménagements.

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