Adapter sa conduite


  • Publié le 15 novembre 2019 par Sébastien Depardieu, mis à jour le 04 septembre 2021

Un conducteur doit savoir adapter sa conduite en fonction de l'environnement dans lequel il évolue. C'est une compétence qui garantit la sécurité routière et qui s'améliore avec l'expérience. Pour adapter sa conduite correctement, un automobiliste doit être capable de comprendre l'environnement dans lequel il évolue (météo, autoroute, route, intersection...) pour pouvoir anticiper les risques et prendre les bonnes décisions. Les conseils que nous allons voir vous serviront également pour réussir votre examen du Code de la route.

Sommaire :

Pourquoi adapter sa conduite est essentiel ?

Lors de la conduite, il est important de s'adapter en permanence. Cette adaptation permet de circuler en toute sécurité en restant maître de son véhicule.

Par exemple, si le conducteur remarque qu'il arrive dans une zone où il y a une incertitude, il peut réduire sa vitesse pour se préparer à un éventuel danger.

Pour pouvoir adapter sa conduite, les conducteurs doivent, dans l'ordre, réaliser les actions suivantes :

  • Prendre les informations visuelles et sonores de leur environnement
  • Analyser ces informations et prendre des décisions
  • Appliquer les décisions

Ces trois étapes correspondent aux actions qu'effectue l'automobiliste pendant le temps de réaction.

Conducteur au volant

Étape n°1 : Prendre l'information au volant

En conduite, savoir prendre l'information de l'environnement dans lequel on évolue est la première étape pour pouvoir adapter sa conduite.

Cette prise d'information consiste à observer visuellement son environnement. Pour être efficace, un conducteur doit avoir conscience du fonctionnement de son champ visuel. Celui-ci doit également avoir une bonne visibilité sur la route, car lorsque les conditions météorologiques sont dégradées, par exemple en hiver par temps de pluie ou de neige, il peut être difficile de distinguer les autres véhicules.

Au volant, l'observation doit se faire :

  • Avec la vision directe, en regardant à l'avant : l'état de la circulation, la présence d'autres usagers, les panneaux de limitations de vitesse...
  • Avec la vision indirecte, en regardant les rétroviseurs pour savoir ce qu'il se passe derrière : l'évolution du trafic, la position des autres véhicules...
  • En tournant la tête pour voir les angles morts, qui sont invisibles en regardant simplement droit devant ou dans les rétroviseurs

Il est également important de prendre l'information sonore. Un klaxon, une sonnerie de passage à niveau ou tout autre bruit sont de bons indices supplémentaires pour permettre de comprendre la situation dans laquelle évolue un conducteur.

Étape n°2 : Prendre et adopter une décision

Suite à la prise d'information, le cerveau est capable d'analyser la situation pour pouvoir prendre une décision.

Le conducteur doit prendre en compte beaucoup d'informations pour pouvoir prendre la bonne décision. Il doit prendre en compte, entre autres, la signalisation, le comportement des autres usagers, la météo, etc.

Si un danger immédiat est présent, la décision peut être de freiner au maximum immédiatement. Cependant, même sans danger immédiat, il est important de prendre de bonnes décisions en prévision de futurs dangers potentiels, c'est ce que l'on appelle : anticiper.

Par exemple, après avoir compris que la chaussée est devenue glissante suite à la chute de pluie ou de neige, un usager pourra prendre la décision de ralentir et maintenir une distance de sécurité supérieure avec le véhicule qui le précède. En cas de freinage d'urgence, les pneus du véhicule auront davantage d'adhérence avec la chaussée.

Pour les jeunes conducteurs, la prise en considération de tous les indices visuels et sonores est difficile. Un automobiliste expérimenté sera capable plus facilement de prendre les bonnes décisions, même si les informations sont nombreuses. L'expérience a un fort impact sur la prise de décision et s'acquiert au fur et à mesure des heures de conduites.

Étape n°3 : Appliquer la décision

Une fois que les informations ont été prises et que le conducteur a pris une décision, il peut passer à la dernière étape. Elle consiste à passer à l'action en appliquant la décision prise.

L'automobiliste peut agir de différentes façons sur son véhicule. Par exemple, il peut :

  • Mettre le pied devant le frein
  • Réduire sa vitesse
  • Allumer les feux de brouillard de sa voiture
  • Allumer ses feux de détresse en cas de ralentissement brutal du trafic
  • Changer de trajectoire
  • Avertir, avec un signal sonore par exemple
  • Chaîner ses pneus en hiver sur une chaussée glissante

Plus la décision a été anticipée, plus le conducteur pourra agir calmement. S'assurer d'avoir le temps d'agir est une garantie supplémentaire pour améliorer la sécurité routière.

Au contraire, le manque d'anticipation peut être dangereux. Par exemple, réaliser un changement de direction au dernier moment, sans communiquer avec les autres usagers et dans la précipitation, peut être dangereux et provoquer un accident. C'est pourquoi la capacité d'observation et d'anticipation est très importante lors de la conduite.

Exemples et conseils de décisions

Exemple n°1 : Je rentre dans une zone de brouillard, ma visibilité est réduite. J'adapte ma conduite en réduisant ma vitesse, en augmentant ma distance de sécurité avec le véhicule qui précède et en allumant les feux de brouillard avant et arrière de ma voiture.

Exemple n°2 : J'aperçois des piétons proches d'un passage clouté. Je ralentis et je me prépare à m'arrêter. Si les piétons manifestent leur intention de traverser, je serais déjà prêt à m'arrêter.

Exemple n°3 : Je conduis en hiver et les conditions météorologiques sont mauvaises : il y a de la neige sur la route. Ma voiture risque de perdre l'adhérence avec la route dans un virage ou pendant un freinage. Je prends la décision de ralentir pour limiter ce risque. Si nécessaire, je devrais chaîner mes pneus.

Exemple n°4 : Je circule sur une autoroute et la circulation ralentit fortement devant moi. Pour prévenir les automobilistes arrivant derrière, j'active les feux de détresse tant que je suis le dernier de la file.

Attention, le Code de la route ne résout pas toutes les situations possibles. Ces conseils doivent vous aider à avoir une conduite plus sûre en matière de sécurité routière, mais chaque usager doit être en mesure de prendre les décisions les plus adaptées à la situation.