Substances affectant l'état du conducteur
- Publié le 03 décembre 2019 par Sébastien Depardieu, mis à jour le 04 septembre 2021
Un conducteur doit être responsable et ne pas conduire s'il n'est pas en état. Il doit être particulièrement vigilant à ce qu'il a consommé avant de prendre le volant. Par exemple, conduire en état d'ivresse ou après avoir pris des stupéfiants est très dangereux. Certains médicaments peuvent également altérer les capacités physiques et l'état du conducteur.
Sommaire :
Qu'est-ce qu'une substance psychoactive ?
Certaines substances psychoactives vont altérer les perceptions du conducteur, comme la vision. Elles peuvent aussi modifier le jugement et, par exemple, augmenter la prise de risque lors de la conduite. Ces substances peuvent également altérer l'attention au volant et le temps de réaction de l'usager.
La conduite est un acte qui entraine une responsabilité, il est impératif de savoir ne pas prendre le volant si l'on n'est pas en état de conduire.
Par exemple, les substances suivantes sont psychoactives et présentent des effets incompatibles avec la conduite :
- L'alcool
- Les stupéfiants
- Certains médicaments
Les médicaments
Certains médicaments provoquent des effets qui rendent la conduite dangereuse. Si l'on a consommé des médicaments, il est nécessaire de vérifier, avant de prendre le volant, si ceux-ci présentent des effets incompatibles avec la conduite. Certains effets secondaires sont très dangereux, comme la somnolence ou les troubles de la vision.
Si un médicament présente un danger pour la conduite, celui-ci possède un pictogramme sur sa boîte. Le pictogramme indique le niveau de danger pour le conducteur après la consommation du médicament. Les niveaux de danger vont du niveau 1 au niveau 3, le niveau 3 étant le niveau le plus dangereux, comme le montre l'image ci-dessous.
Attention : si la prise de médicament est accompagnée d'une prise d'alcool et/ou de stupéfiant, les effets indésirables sont amplifiés.
L'alcool
L'alcool provoque de nombreux effets néfastes pour la conduite, comme l'augmentation du temps de réaction ou du risque d'endormissement. Pour cette raison, le taux d'alcool dans le sang autorisé pour conduire est limité.
L'alcoolémie maximale autorisée pour conduire
On utilise deux unités pour mesurer l'alcoolémie, c'est-à-dire le taux d'alcool, d'une personne :
- Gramme d'alcool par litre de sang, noté g/l
- Milligramme d'alcool par litre d'air expiré, noté mg/l
La conversion entre les deux unités est plutôt simple, mais doit absolument être maitrisée pour réussir l'examen du Code de la route : 1 g/l = 0,5 mg/l
Pour les jeunes conducteurs ou les conducteurs en situation d'apprentissage, l'alcoolémie maximale autorisée pour conduire est 0,2 g/l de sang (0,1 mg/l d'air expiré). Ce taux d'alcool représente moins d'un verre contenant une dose standard d'alcool.
Pour les conducteurs expérimentés, l'alcoolémie doit être inférieure à 0,5 g/l (0,25 mg/l).
Prendre le volant avec plus de 0,8 gramme d'alcool par litre de sang (soit 0,4 mg/l) est un délit. Un délit est la catégorie d'infractions la plus grave. En effet, conduire avec une alcoolémie au-delà de ce seuil est très dangereux pour vous, mais également pour les autres.
Augmentation et diminution de l'alcool dans le sang
Un verre standard est un verre qui contient la même quantité d'alcool pur, quel que soit le degré de la boisson utilisée. Ce type de verre correspond à une alcoolémie d'environ 0,25 g/l de sang.
Une bière de 25 cl à 5° est un verre standard. Ce verre contient la même quantité d'alcool pur qu'un verre d'alcool fort de 3 cl à 40°.
Après avoir consommé de l'alcool, il faut un certain temps avant d'en ressentir les effets. Si vous êtes à jeun, il faut compter 30 minutes après la prise d'alcool pour que l'alcoolémie atteigne son maximum. Si vous avez mangé, il faut compter 1h pour que le taux d'alcool atteigne son pique. Cet effet est piégeur, car les effets de l'alcool ne sont pas ressentis tout de suite après la consommation.
Il n'existe qu'un seul moyen de réduire l'alcoolémie : attendre. Faites attention aux idées reçues : boire du café, faire du sport, boire du jus d'orange, etc. Ce sont de fausses solutions qui ne permettent pas de réduire l'alcoolémie.
Les sanctions pour conduite dans un état alcoolique
En cas de conduite en état d'ivresse, les sanctions principales sont les suivantes ;
- Si un conducteur dépasse l'alcoolémie autorisée, mais est en dessous de 0,8 g/l de sang (0,4 mg/l d'air expiré) : il s'expose à une contravention, une perte de 6 points et à une suspension de son permis de conduire pour une durée de 3 ans.
- Si un conducteur a une alcoolémie supérieure ou égale à 0,8 g/l (0,4 mg/l) : il commet alors un délit. Celui-ci encourt un retrait de 6 points, une suspension de son permis de conduire pour une durée de 3 ans, une forte amende et une peine de prison 2 ans.
Les stupéfiants
Conduire après avoir consommé des stupéfiants est très dangereux. Cette pratique est formellement interdite, quels que soient le type de drogue et la quantité consommée. En effet, contrairement à l'alcool, il n'y a pas de seuil de tolérance.
Conduire après avoir consommé de la drogue est un délit. Le conducteur contrôlé positif aux stupéfiants risque notamment une perte de 6 points, une suspension de son permis de conduire pour une durée de 3 ans, une forte amende et une peine de prison de 2 ans.
Attention : le mélange alcool et stupéfiant amplifie encore les effets et rend la conduite encore plus dangereuse. Ce mélange est très sévèrement sanctionné.
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