Les piétons au Code de la route


  • Publié le 01 novembre 2021 par Diane Moreau

Est considéré comme piéton au Code de la route, toute personne circulant à pied sur la chaussée ou le trottoir. Cependant, d'autres usagers peuvent être assimilés à des piétons : une personne en fauteuil roulant, une personne sur un skateboard ou encore un usager qui tiendrait son vélo à la main. L'ensemble de ces usagers sont des usagers vulnérables, car ils ne possèdent pas de carrosserie pour les protéger. Afin de limiter le risque d'accident, il est important de réduire sa vitesse et de rester vigilant à la circulation des piétons. Ne pas céder le passage à un piéton est une infraction pouvant entrainer le retrait de 6 points sur le permis de conduire.

Sommaire :

La définition d'un piéton selon le Code de la route

Un piéton est une personne qui circule à pied sur la chaussée, le trottoir ou l'accotement. Cependant, l'article R412-34 du Code de la route assimile un usager à un piéton s'il respecte également les conditions suivantes :

Autrement dit, un piéton n'est pas uniquement une personne qui marche sur le trottoir, mais peut également concerner des personnes conduisant des véhicules non motorisés ou en tenant à la main un deux-roues. Des cyclistes peuvent emprunter le trottoir s'ils tiennent leurs vélos en main.

Les conducteurs doivent particulièrement faire attention à la zone d'incertitude des piétons, surtout lorsqu'ils circulent aux abords d'une aire piétonne, d'une zone de rencontre ou plus généralement en agglomération.

Piéton qui traverse à un passage piéton

Les règles de circulation pour les piétons

Les piétons possèdent des droits, mais aussi des devoirs que tout conducteur se doit de connaître. Le non-respect de ces dispositions peut entrainer des sanctions avec le risque de délivrance d'une amende de première classe.

Tout d'abord, en présence de trottoirs ou d'accotement, les piétons sont tenus de les emprunter. Cette réglementation ne s'applique pas dans certaines zones spécifiques du Code de la route comme les aires piétonnes et les zones de rencontre. Lorsqu'il n'est pas possible d'utiliser les trottoirs ou l'accotement, les piétons ont le droit de circuler sur la chaussée. Dans ce cas, ces derniers doivent rester extrêmement vigilants et faire attention aux conducteurs y circulant.

Pour traverser la chaussée en toute sécurité, les piétons doivent utiliser les passages piétons prévus à leur intention. Cette règle est valable uniquement s'il existe un passage piéton à moins de 50 mètres. En présence d'un feu de signalisation pour piéton, ces derniers sont autorisés à passer lorsque le feu est vert. En revanche, lors de la traversée d'une voie ferrée, le feu de Stop rouge pour piéton signale un arrêt absolu. Le respect des feux de signalisation est primordial pour limiter le risque d'accident.

Sauf mention contraire, les enfants de moins de huit ans ont le droit de circuler à vélo sur le trottoir. Ces cyclistes y sont autorisés à condition de ne pas gêner les piétons y circulant.

Les piétons sont-ils toujours prioritaires ?

Dès lors qu'un piéton manifeste son intention de traverser à un passage piéton, vous devez lui céder le passage si l'intersection ne possède pas de feu ou que le feu est vert pour les piétons.

De plus, les piétons sont très bien protégés par le Code de la route. Sur la chaussée, un piéton est toujours prioritaire vis-à-vis des véhicules qui y circulent. Cela signifie que même si un piéton traverse lorsque le feu piéton est rouge, la loi vous oblige à lui céder le passage.

En effet, dès qu'un piéton est engagé sur la chaussée, qu'il soit sur un passage piéton ou non, celui-ci reste prioritaire. Ne pas se soumettre à cette obligation constitue un refus de priorité. Le refus de priorité piéton est sévèrement puni par le Code de la route depuis 2018. Le conducteur encourt une contravention de quatrième classe avec une amende de 135 euros et la perte de 6 points sur le permis de conduire.

Piétons qui traversent la route

Les risques encourus par les piétons

Les piétons sont des usagers vulnérables, car ils ne sont protégés par aucune carrosserie. Ils représentent environ 15% des tués sur les routes de France.

Ces accidents mortels se produisent lorsqu'un véhicule, par exemple une voiture, percute un piéton à une certaine vitesse. En effet, les chances de survie d'un piéton percuté dépendent de la vitesse de circulation des véhicules. Plus un véhicule roule vite et plus les conséquences peuvent être dramatiques en cas de collision avec un usager vulnérable :

  • Pour un piéton heurté à 30 km/h, ses chances de survie sont de 90%
  • Pour un piéton heurté à 50 km/h, ses chances de survie sont de 20%
  • Pour un piéton heurté à 70 km/h, ses chances de survie sont proches de 0%
Chances de survie d’un piéton en fonction de la vitesse

Les accidents peuvent se produire à cause du non-respect des feux ou panneaux de signalisation par exemple.

Selon le site de la sécurité routière, les piétons les plus vulnérables sont les personnes âgées de plus de 65 ans. En effet, 52% des piétons tués sont âgés de plus de 65 ans. Cette mortalité élevée peut être justifiée par la difficulté de ces derniers à pouvoir se déplacer rapidement en cas de besoin (comme une voiture qui dévie de sa trajectoire).

En présence d'un piéton ou d'un groupe de piétons, et plus particulièrement si le conducteur est proche de leur zone d'incertitude, il est primordial de réduire sa vitesse et de rester vigilant à leurs déplacements.

La distance latérale de sécurité à respecter lors du dépassement ou du croisement d'un piéton est de 1 mètre en ville et 1,5 mètre hors agglomération. Le non-respect de cette loi entraine des sanctions pour le conducteur pour cause de dépassement dangereux : ce dernier risque une contravention de quatrième classe avec notamment, le retrait de 3 points sur le permis de conduire.

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