Les autres usagers : usagers vulnérables et véhicules spéciaux


  • Publié le 21 juillet 2021 par Diane Moreau, mis à jour le 13 janvier 2022

Les autres usagers font partie des 10 thèmes officiels du Code de la route. Les cours de Code de cette thématique traitent principalement des usagers vulnérables, des véhicules d'urgence et encombrants, mais aussi de la mise en place de zones spécifiques (zones de rencontre, aires piétonnes, pistes cyclables ...) afin d'assurer la sécurité routière et un partage de la route apaisé.

Sommaire :

Les usagers vulnérables

Usager vulnérable traversant au passage piéton

Le Code de la route classifie les différents usagers de la route en différentes catégories. En fonction de leurs caractéristiques, ces usagers devront respecter des règles de circulation et une réglementation bien spécifique.

Parmi les usagers de la route, on retrouve notamment les usagers vulnérables. Ces derniers sont qualifiés de vulnérables, car ils ne possèdent aucune carrosserie pour les protéger en cas d'accident, lors d'un choc ou d'une chute par exemple.

Les usagers vulnérables possèdent, comme l'ensemble des autres usagers, une zone d'incertitude. Cette dernière constitue l'ensemble de l'espace dans lequel un individu est susceptible d'évoluer d'un instant à l'autre. En tant qu'automobiliste, vous devez être particulièrement vigilant à l'approche de cette zone d'incertitude et mettre le pied devant le frein si cela s'avère nécessaire.

Qui sont les usagers vulnérables ?

Les usagers suivants sont considérés comme des usagers vulnérables :

  • Les piétons
  • Les cyclistes
  • Les motards
  • Les utilisateurs d'Engins de Déplacement Personnel non motorisés (EDP) et motorisés (EDPM)

Pour dépasser ce type d'usager, il est nécessaire de laisser une distance latérale de sécurité d'au moins :

  • 1 mètre en agglomération
  • 1,5 mètre hors agglomération

Quels sont les usagers considérés comme des piétons ?

Les piétons sont des usagers qui circulent en marchant sur le trottoir ou la chaussée. Cependant, le Code de la route assimile également à des piétons les usagers suivants :

  • Les utilisateurs d'Engins de Déplacement Personnel non motorisés (EDP) : skateboards, rollers, etc.
  • Les usagers handicapés circulant en fauteuil roulant
  • Toute personne tenant à la main un vélo, un cyclomoteur, une moto, un EDPM, etc.

Afin d'assurer la sécurité routière de l'ensemble de ces usagers, il est primordial de respecter les limitations de vitesse en vigueur au sein des agglomérations. En effet, les chances de survie d'un piéton diminuent drastiquement avec l'augmentation de la vitesse.

Un piéton heurté à 30 km/h a 90% de chance de survivre. Un piéton heurté à 50 km/h a seulement 20% de chances de survivre. Enfin, un piéton percuté à 70 km/h n'a quasiment aucune chance de survivre à un accident.

Tableau représentant les chances de survie d’un piéton renversé

Les véhicules spéciaux : encombrants et prioritaires

Véhicule prioritaire

Les véhicules encombrants

Les véhicules encombrants possèdent un gabarit susceptible de gêner la visibilité des autres usagers de la route. Il s'agit de véhicules imposants qui circulent souvent à allure réduite, tels que les convois exceptionnels ou les véhicules lents. Du fait de leurs dimensions (longueur, largeur et poids), le Code de la route prévoit, en fonction de leurs caractéristiques, des règles de circulation différentes.

Par exemple, les poids lourds ont l'obligation d'indiquer à l'arrière de leur camion les limitations de vitesse qui leur sont imposées. Les convois exceptionnels, en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent, peuvent être accompagnés par des véhicules de guidage.

En tant qu'automobiliste, il est conseillé de ne pas suivre ces véhicules de trop près et de garder ses distances de sécurité. En effet, les véhicules encombrants cachent la visibilité vers l'avant et pourraient masquer une information importante telle qu'un panneau, un virage ou tout autre élément de signalisation important.

Les véhicules d'urgence

Les véhicules d'urgence, qualifiés aussi de véhicules d'intérêt général, peuvent appartenir à deux catégories différentes : les véhicules prioritaires et ceux bénéficiant de facilité de passage.

Comme leur nom l'indique, les véhicules prioritaires sont prioritaires lorsqu'ils sont en mission. Ils bénéficient de droit de circulation étendue et les usagers doivent leur céder le passage. Ils sont reconnaissables grâce à un gyrophare tournant de couleur bleue et à une sirène 2 tons. Parmi ces véhicules prioritaires, on peut notamment citer : les services de police, les pompiers, le SAMU, le SMUR, etc.

Les véhicules bénéficiant de facilité de passage ne sont quant à eux pas prioritaires. Il convient cependant de leur faciliter de passage lorsqu'ils sont en mission, car ils interviennent également sur des cas d'urgence. Ces derniers sont reconnaissables grâce à un gyrophare bleu et une sirène 3 tons. Les véhicules bénéficiant de facilités de passage sont les suivants : les ambulances privées, les engins de service hivernal, les véhicules de transport de produit sanguin ou d'organes humains, etc.

Le partage de la route

Partage de la route sur une piste cyclable

Afin de réguler le trafic entre tous ces usagers et de mettre en place un partage de la route équitable et sécurisé, le Code de la route prévoit des zones et des règles de circulation adaptées à chacun. Par exemple, les bandes et pistes cyclables sont des aménagements réservés aux cyclistes et aux EDPM.

Les zones 30 et les zones de rencontre sont mises en place dans certaines agglomérations pour permettre un partage de la route apaisée. Les zones de rencontre sont accessibles à tous les usagers (piétons, bus, cyclistes, motards, voitures...) et la limitation de vitesse y est abaissée à 20 km/h. Dans une zone de rencontre, les piétons sont prioritaires et ont la possibilité de circuler sur la chaussée.

Les aires piétonnes sont des zones pensées pour les piétons. Généralement positionnées dans les centres-villes, elles sécurisent et facilitent les déplacements à pied. Seuls les piétons y sont admis ainsi que les cyclistes, les utilisateurs d'EDP et d'EDPM (sauf indication contraire et à condition de circuler à l'allure du pas).

Enfin, pour les motards, un texte de loi en application depuis août 2021 autorise, à titre expérimental et temporaire, la circulation en interfiles dans 21 départements de France. Circuler entre deux voies de circulation pour dépasser les automobilistes est actuellement interdit, mais néanmoins courant chez les motards. Cette expérimentation vise à évaluer la possibilité, à terme, d'autoriser une telle pratique dans le Code de la route.